La filière hydrogène en Franche-Comté traverse une période particulièrement difficile. Plusieurs entreprises, autrefois optimistes face aux promesses d’une énergie verte, sont aujourd’hui confrontées à des difficultés structurelles. Les révisions à la baisse des objectifs de production d’hydrogène bas-carbone annoncées par l’État n’ont fait qu’aggraver une situation déjà précaire. Entre faillites et désenchantement, les acteurs locaux de ce secteur innovant s’interrogent sur leur avenir et sur les engagements du gouvernement.
EN BREF
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La filière hydrogène en Franche-Comté traverse une période difficile, marquée par des baisses de production et des difficultés pour les entreprises ayant investi dans ce secteur. Des décisions récentes du gouvernement, notamment la révision à la baisse des objectifs de production d’hydrogène bas-carbone, alimentent l’inquiétude des acteurs de cette filière autrefois prometteuse.
Des annonces gouvernementales décevantes
Le 16 avril, le ministre de l’Industrie et des Énergies, Marc Ferracci, a annoncé une révision des objectifs de capacité de production d’hydrogène bas-carbone en France. Les nouveaux objectifs visent désormais « jusqu’à 4,5 gigawatts » installés en 2030 et 8 GW en 2035, en forte diminution par rapport aux objectifs précédents de 6,5 GW et 10 GW. Cette révision suscite la déception et le désespoir chez les acteurs de la filière, qui avaient placé de grands espoirs dans le développement de cette énergie alternative.
Un investissement qui se solde par des échecs
Les entreprises et start-ups en Franche-Comté, qui avaient misé sur l’hydrogène et reçu plusieurs millions d’euros d’aides publiques, se retrouvent aujourd’hui en grande difficulté. Des acteurs emblématiques tels que Mahytec, pionnière dans le stockage d’hydrogène et lauréate d’un concours mondial, ont été contraints d’arrêter leurs activités en raison de la faiblesse structurelle de la filière. D’autres cas, tels que celui de McPhy, mettent en évidence la précarité du secteur : cette entreprise spécialisée dans la production d’hydrogène bas-carbone cherche désespérément un repreneur après avoir investi massivement dans la région.
La stratégie hydrogène dans le flou
Devant la situation alarmante de la filière, le regard se tourne vers l’État qui semble altérer ses engagements. Le gouvernement a annoncé un « lissage des objectifs d’installation d’électrolyse », évoquant des incertitudes économiques et un besoin impérieux de développement technologique. Cette gestion hasardeuse de la filière crée un climat d’inquiétude, aggravé par la concurrence croissante avec d’autres solutions énergétiques, notamment les batteries électriques.
Des acteurs du secteur en colère
Les acteurs de la filière ne cachent pas leur frustration face à une coordination défaillante des politiques publiques. Des voix s’élèvent, soulignant un manque de direction et de soutien clair de la part de l’État. Les entreprises, selon les dires de certains syndicalistes, ont été laissées à elles-mêmes, investissant sans stratégie définie.
Espoirs pour une relance
Malgré ce tableau peu réjouissant, une lueur d’espoir subsiste. La start-up Gen-Hy a réussi à obtenir 100 millions d’euros de l’État pour la création d’une usine dédiée à la production d’hydrogène vert en France, à Allenjoie. Cet investissement pourrait revitaliser une partie de la filière et apporter des solutions durables pour le futur énergique de la région.
Impact sur l’emploi local
La crise actuelle de la filière hydrogène ne menace pas seulement les entreprises, mais également des milliers d’emplois en Franche-Comté. Alors que le secteur promettait de nombreuses opportunités, la fermeture de sociétés et la réduction des projets impactent directement le tissu économique local, laissant les communautés vides de leurs promesses de croissance.
Des interrogations demeurent quant à l’efficacité de la stratégie hydrogène française et sur la possibilité de revitaliser un secteur en déclin. Tensions, attentes et espoirs dessinent un tableau incertain, et les acteurs de la filière espèrent des réponses concrètes pour sauver un avenir prometteur.
Pour plus de détails sur cette situation, il est possible de consulter les sources suivantes : Nord Franche-Comté et la filière hydrogène, Où trouve-t-on les terpéniques ?, Perspectives d’avenir pour l’hydrogène dans la région, et Les principales fonctions des terpènes.
Filière Hydrogène en Franche-Comté : Une Alarme pour les Entreprises
La filière hydrogène en Franche-Comté traverse une période sombre, marquée par des difficultés économiques croissantes. Plusieurs entreprises qui ont investi dans cette technologie, initialement perçue comme la solution énergétique de demain, font face à des défis majeurs. Les récentes annonces gouvernementales d’une révision à la baisse des objectifs de production d’hydrogène bas-carbone n’ont pas fait qu’accroître l’incertitude ; elles ont également exacerbé les problèmes financiers déjà existants.
Des acteurs importants de la région, tels que Mahytec et McPhy, se retrouvent dans une situation critique, certains allant jusqu’à devoir interrompre leur activité. Les investissements massifs réalisés dans l’hydrogène, soutenus par des aides publiques, n’ont pas produit les résultats escomptés. La promesse d’emplois et de projets innovants s’est muée en désillusion pour de nombreux territoires qui avaient misé sur cette énergie d’avenir.
Les entreprises de la filière ressentent également un manque de coordination de la part de l’État, qui n’a pas su instaurer une véritable ligne directrice pour guider les initiatives. Alors qu’une bulle spéculative semble avoir été créée autour de l’hydrogène, les acteurs du secteur soulignent l’absence d’efforts pour stimuler la demande, qui est pourtant cruciale pour la pérennité des projets. Parallèlement, des fonds considérables ont été investis sans que des débouchés clairs ne soient définis.
Il est urgent de repenser la stratégie dans ce domaine. Le soutien à la demande d’hydrogène ne doit pas se cantonner à des aides financières, mais s’accompagner de mesures réglementaires visant à créer un cadre favorable pour le développement de cette filière prometteuse. Pour qu’elle puisse réaliser son potentiel, une réévaluation des priorités de l’État est nécessaire afin de répondre à la véritable mesure des enjeux environnementaux et économiques actuels.
