Jean-Pierre Dartevelle face à la justice à Besançon : Une expert sur l’emprise et la naïveté d’Amandine

Dans le cadre du procès de Jean-Pierre Dartevelle, ancien président de la ligue de tennis de Franche-Comté, les témoignages des experts mettent en lumière des notions délicates comme l’emprise et la naïveté d’Amandine, une jeune joueuse de tennis. Les analyses psychologiques apportées soulignent les mécanismes de défense et les vulnérabilités qui ont accompagné Amandine face à des situations traumatisantes. L’audition des spécialistes, notamment des psychologues et pédopsychiatres, offre une perspective troublante sur les enjeux de pouvoir et de confiance au sein du milieu sportif.

EN BREF

  • Jean-Pierre Dartevelle jugé pour viols sur Amandine, jeune joueuse de tennis.
  • Témoignages d’experts à la cour criminelle du Doubs à Besançon.
  • Psychologue docteure Forestier évoque l’impossibilité de dire « non » en raison de l’état de sidération.
  • La naïveté d’Amandine soulignée par la pédopsychiatre Frémy comme facteur de vulnérabilité.
  • Amandine a été affectée par un syndrome de loge stoppant ses entraînements de tennis.
  • Expertises discutées : défense évoque des incohérences et un manque d’analyse.
  • Verdict attendu le 13 février 2025.

Jean-Pierre Dartevelle face à la justice à Besançon

Au cœur d’un procès qui fait couler beaucoup d’encre, Jean-Pierre Dartevelle, ancien président de la ligue de Franche-Comté de tennis, se retrouve devant la cour criminelle de Besançon pour répondre d’accusations de viol à l’encontre d’Amandine, une jeune joueuse. Ce procès soulève des questions sur la notion d’emprise, ainsi que sur la vulnérabilité émotionnelle de la plaignante.

La notion d’emprise au centre des débats

Lors de la deuxième journée de procès, des experts ont été appelés à la barre pour éclairer la situation. La docteure Forestier, psychologue clinicienne, a clairement souligné que Amandine ne pouvait pas dire « non » lors des interactions avec Jean-Pierre Dartevelle. Selon elle, la jeune fille était plongée dans un état de sidération, un mécanisme de défense qui agit lors de situations de stress intense. Cela a été particulièrement vrai pour Amandine qui, à l’époque, était déjà fragilisée par son rêve de devenir une championne de tennis, brisé par une maladie qui l’avait forcée à interrompre ses entraînements.

Naïveté et vulnérabilité d’Amandine

Une autre experte, la pédopsychiatre docteure Frémy, a mis l’accent sur la naïveté d’Amandine, la qualifiant d’un facteur de vulnérabilité. Elle a expliqué que la jeune fille, en raison d’une enfance extrêmement protégée, manquait d’expérience dans ses relations interpersonnelles. Cette naïveté s’est manifestée lors des échanges avec Dartevelle, où il lui envoyait des messages flirtant avec des sous-entendus sexuels, que Amandine interprétait à travers le prisme de son immaturité affective.

Des conséquences psychologiques profondes

Amandine a désormais été confrontée à des conséquences sévères de ces événements. Les experts ont noté un sentiment de culpabilité accru, renforcé par l’admiration qu’elle portait à son père pour Jean-Pierre Dartevelle. Cette admiration a dramatiquement affecté la perception qu’Amandine avait d’elle-même, la poussant à se sentir responsable des abus subis. Pour les experts, cette dynamique a façonné la façon dont elle se voyait, la qualifiant de mauvaise personne, alors que la vraie nature des abus était ailleurs.

Une sexualité d’adulte sur une jeune immaturité

Les pratiques sexuelles imposées par Jean-Pierre Dartevelle, jugées par la docteure Forestier comme étant non consensuelles, soulevaient un autre aspect alarmant. Amandine, encore adolescente, était exposée à des rapports aux règles dominantes, incluant insultes et autres accessoires, contre sa volonté et sans aucune affection. Le cadre imposé par Dartevelle était très éloigné d’une relation saine et respectueuse, laissant Amandine dégoûtée et perdue.

Défense et répercussions sur les expertises

La défense de Jean-Pierre Dartevelle a profité de la séance de questions pour ébranler la solidité des expertises présentées. Me Marie-Alix Canu-Bernard a pointé des incohérences, notamment en ce qui concerne l’état psychologique d’Amandine avant la première relation sexuelle. D’après elle, des tentatives de suicide évoquées étaient survenues avant le début des abus. Ces éléments ont soulevé des doutes quant à la solidité des conclusions des experts, qui se basent largement sur les déclarations d’Amandine, sans évaluer pleinement le contexte.

Le verdict en attente

Le procès de Jean-Pierre Dartevelle continue d’attirer l’attention, avec de nombreux témoignages et expertises qui alimentent le débat sur cette affaire troublante. Les prochaines sessions de la cour seront l’occasion d’approfondir les éléments soulevés et de finaliser les plaidoiries. Les répercussions de ce procès s’annoncent majeures pour toutes les parties concernées, tant sur le plan juridique que psychologique.

Jean-Pierre Dartevelle et l’Expertise sur l’Emprise

Le procès de Jean-Pierre Dartevelle devant la cour criminelle du Doubs à Besançon a mis en lumière les questions complexes d’emprise et de naïveté dont est victime la jeune Amandine. Les déclarations des experts présents ont révélé la profondeur du traumatisme psychologique subi par la plaignante. La docteure Forestier, psychologue, a souligné la sidération vécue par Amandine, laquelle l’a empêchée d’exprimer son refus pendant les actes subis.

La vulnérabilité d’Amandine, exacerbée par ses rêves brisés de devenir championne de tennis, a été mise en avant par les experts. La pédopsychiatre Frémy a corroboré cette analyse, notant la naïveté d’Amandine dans ses interactions. Sa protection pendant l’enfance et son immersion dans un milieu sportif élitiste ont contribué à son immaturité affective. Pour Amandine, les attentions de Dartevelle, souvent perçues comme celles d’un mentor, n’évoquaient pas la menace qu’elles représentaient réellement.

Les experts ont aussi abordé la notion d’emprise exercée par Jean-Pierre Dartevelle, s’appuyant sur sa position sociale influente et sa relation de confiance avec le père d’Amandine. Cette dynamique a joué un rôle clé dans l’incapacité d’Amandine à se défendre face à des pratiques sexuelles inappropriées. Les témoignages des spécialistes ont mis en exergue un contraste frappant entre la sexualité perçue comme un jeu d’adulte averti et l’absence de préparation et d’autonomie d’Amandine sur le plan émotionnel.

Ce procès soulève des questions éthiques fondamentales sur les relations de pouvoir et de confiance dans le sport. Tandis que le verdict se rapproche, les préoccupations concernant les mécanismes d’emprise et la nécessité de sensibiliser à ces thèmes restent plus que jamais d’actualité.